La réforme ACRE 2025 n’impacte pas uniquement les créateurs d’entreprise ou les auto-entrepreneurs. Elle bouleverse aussi le fonctionnement des organismes de formation qui proposent des formations à la création ou à la reprise d’entreprise. Jusqu’alors, de nombreuses formations étaient éligibles au CPF, même sans certification officielle. Cela permettait à des porteurs de projet de se former en toute autonomie en utilisant leurs droits à la formation. Mais depuis le 16 février 2025, ce cadre a profondément changé.
Le gouvernement a décidé de restreindre l’accès aux financements publics pour les formations à visée entrepreneuriale, dans un souci de régulation et de qualité. Désormais, seules les formations menant à une certification enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou au Répertoire Spécifique (RS) peuvent bénéficier d’un financement via le CPF dans le cadre de l’ACRE. Cette exigence vise à garantir une reconnaissance officielle des compétences acquises.
Pour les organismes de formation, cette réforme constitue un tournant. Elle impose non seulement une adaptation rapide des contenus, mais aussi une révision de la stratégie commerciale. Beaucoup de formations auparavant finançables deviennent inéligibles du jour au lendemain, sauf si elles répondent aux nouvelles normes. Dans ce contexte, la certification Qualiopi demeure plus que jamais incontournable, car elle conditionne l’accès au CPF.
Réforme ACRE et CPF : quelles formations sont encore éligibles ?
Depuis février 2025, la réforme ACRE a modifié en profondeur les critères d’éligibilité des formations à la création ou reprise d’entreprise au CPF. Avant cette date, les porteurs de projet pouvaient financer des parcours variés, parfois informels ou non certifiants, pour se former à la gestion, au marketing ou à l’administration d’une future activité indépendante. Ces formations, bien que souvent utiles, n’étaient pas toujours encadrées par une reconnaissance officielle de compétences.
Désormais, seuls les parcours qui mènent à une certification enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles ou au Répertoire Spécifique peuvent être pris en charge via le CPF dans le cadre de l’ACRE. Cette condition s’applique à toutes les actions de formation destinées à soutenir la création ou la reprise d’une entreprise. Le but affiché de cette réforme consiste à garantir une meilleure qualité pédagogique, une utilité réelle sur le terrain et une traçabilité complète des résultats obtenus.
Les organismes de formation doivent donc proposer des modules qui débouchent sur une certification reconnue par France Compétences pour conserver leur éligibilité. Cette exigence transforme la nature des prestations proposées. Les simples ateliers, les accompagnements ponctuels ou les formations non structurées ne suffisent plus. Il devient impératif d’intégrer les référentiels certifiants et de structurer les contenus en lien direct avec les blocs de compétences validés.
Cette réforme s’inscrit dans une volonté politique plus large de professionnaliser le CPF. En renforçant les conditions d’accès, l’État espère favoriser l’insertion professionnelle et la pérennisation des projets d’entreprise. Pour les organismes de formation, cette nouvelle donne impose une remise à plat complète de leur positionnement s’ils veulent continuer à toucher un public porteur de projets entrepreneuriaux.
Depuis février 2025 : seules les formations certifiantes sont finançables
Le 16 février 2025 marque un tournant décisif pour les organismes de formation intervenant dans le champ de l’entrepreneuriat. Depuis cette date, les règles du jeu ont changé : seules les formations certifiantes peuvent désormais être financées par le CPF dans le cadre de l’ACRE. Cette nouvelle condition exclut de fait une grande partie des formations qui, jusque-là, pouvaient être proposées sans accréditation officielle.
L’objectif du gouvernement consiste à recentrer les financements publics sur des parcours à forte valeur ajoutée. En obligeant les organismes à inscrire leurs formations au RNCP ou au Répertoire Spécifique, la réforme vise à garantir que chaque euro investi contribue réellement à l’acquisition de compétences reconnues et transférables. Les porteurs de projet ne doivent plus se contenter de contenus théoriques ou généraux. Ils doivent suivre des programmes structurés, alignés sur les référentiels métiers, et validés par des instances compétentes.
Cette nouvelle exigence pousse les organismes à reconsidérer leurs offres. Il ne suffit plus de proposer une formation attractive sur le plan commercial. Il faut désormais construire un parcours pédagogique solide, répondre à des critères de certification, intégrer des modalités d’évaluation précises, et souvent, nouer des partenariats avec des certificateurs déjà inscrits au RNCP ou au RS.
Ce changement représente une contrainte pour certains acteurs, notamment les formateurs indépendants qui intervenaient jusqu’ici sans cadre formel. Mais il constitue aussi une opportunité pour ceux qui souhaitent se professionnaliser, renforcer leur crédibilité et s’aligner sur des standards de qualité. Cette réforme oblige le secteur à évoluer vers plus de structuration, d’objectivité et de reconnaissance officielle.
RNCP, RS et ACRE : comprendre les nouvelles conditions d’éligibilité depuis la réforme
Pour qu’une formation à la création ou à la reprise d’entreprise reste finançable via le CPF dans le cadre de l’ACRE, elle doit désormais être inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou au Répertoire Spécifique (RS). Cette exigence réglementaire introduite en février 2025 redéfinit en profondeur l’éligibilité des actions de formation financées par des fonds publics.
Le RNCP recense les diplômes, titres professionnels et certificats de qualification reconnus par l’État. Ces certifications attestent d’un niveau de compétence clairement défini et validé. Le Répertoire Spécifique, quant à lui, regroupe des certifications plus ciblées, souvent liées à des compétences transversales ou techniques précises. Ces deux répertoires sont gérés par France Compétences, l’organisme chargé de garantir la qualité et la cohérence du système de certification en France.
En imposant une inscription obligatoire à l’un de ces deux répertoires, la réforme ACRE impose aux organismes de formation de revoir leur stratégie pédagogique. Ils doivent soit créer leur propre certification et l’enregistrer auprès de France Compétences, soit s’associer à un certificateur qui possède déjà une fiche active au RNCP ou au RS. Cette seconde solution reste la plus rapide et la plus accessible pour les structures qui souhaitent continuer à bénéficier du CPF.
L’enjeu dépasse la simple conformité. En intégrant une logique de certification, les organismes augmentent la valeur perçue de leurs formations. Ils peuvent mieux structurer leurs contenus, formaliser les évaluations, et répondre aux exigences des audits qualité. Ce nouveau cadre renforce également la protection des apprenants, qui ont ainsi la garantie de suivre une formation reconnue, et potentiellement valorisable sur le marché du travail ou dans la gestion de leur activité.
Quel est l’impact de la réforme ACRE sur les formations à la création d’entreprise ?
La réforme ACRE 2025 a un effet immédiat et structurant sur l’ensemble des formations consacrées à la création ou à la reprise d’entreprise. Jusqu’à présent, ces formations bénéficiaient d’une certaine souplesse. De nombreux organismes, parfois de petite taille ou portés par des consultants indépendants, proposaient des parcours accessibles via le CPF sans qu’ils ne débouchent sur une certification reconnue. Cette approche permettait de répondre rapidement aux besoins des porteurs de projet, souvent en recherche de solutions concrètes et applicables à court terme.
Depuis février 2025, cette réalité a changé. Seules les formations certifiantes, inscrites au RNCP ou au Répertoire Spécifique, restent finançables via le CPF lorsqu’elles s’inscrivent dans le cadre de l’ACRE. En conséquence, une grande partie de l’offre existante devient inéligible. De nombreux organismes doivent alors suspendre certaines de leurs formations, les transformer ou les repositionner pour les rendre conformes aux nouvelles exigences.
Cette évolution impacte directement les porteurs de projet qui utilisent le CPF pour se former. Ils doivent désormais sélectionner des formations qui respectent des standards plus stricts, ce qui peut allonger les délais d’accès ou restreindre le choix disponible. D’un autre côté, cette contrainte améliore la lisibilité de l’offre. Elle garantit que les formations suivies mènent à une reconnaissance officielle, ce qui renforce leur utilité dans la construction d’un projet entrepreneurial solide et durable.
Pour les organismes de formation, cette réforme agit comme un révélateur. Elle distingue ceux qui ont investi dans la qualité et la structuration de leur offre de ceux qui reposaient principalement sur l’accessibilité immédiate. Elle encourage l’ensemble du secteur à évoluer vers une approche plus rigoureuse, mais aussi plus valorisante à long terme.
Fin du CPF pour les formations non certifiantes : que faire ?
La réforme de février 2025 a exclu du CPF toutes les formations à la création d’entreprise qui ne débouchent pas sur une certification enregistrée au RNCP ou au Répertoire Spécifique. Pour de nombreux organismes de formation, cette exclusion représente une remise en question importante. Ces structures, parfois positionnées depuis plusieurs années sur l’accompagnement des entrepreneurs, se retrouvent confrontées à la perte d’une source majeure de financement pour leurs publics.
Face à cette situation, l’inaction n’est plus une option. Les organismes doivent s’adapter pour préserver la viabilité de leurs programmes. La première solution consiste à transformer les formations existantes en parcours certifiants. Cette transformation exige un travail de fond sur les contenus, les modalités d’évaluation et la structuration pédagogique. Elle implique également une démarche de partenariat avec un certificateur agréé ou une inscription directe au RNCP ou au Répertoire Spécifique.
Certains organismes peuvent aussi choisir de repositionner leurs formations hors du champ du CPF. Cela suppose alors de viser d’autres sources de financement, comme les dispositifs régionaux, les aides des chambres consulaires, ou encore les prestations autofinancées. Pour cela, ils doivent démontrer une réelle valeur ajoutée de leur offre et investir dans des outils de communication plus adaptés à un public non captif.
Cette réforme agit donc comme un filtre. Elle oblige les prestataires à justifier la pertinence de leurs contenus, à garantir l’acquisition de compétences réelles, et à se différencier par la qualité plutôt que par l’accessibilité. Bien que contraignante, cette transition peut devenir un levier de professionnalisation. En valorisant leur savoir-faire et en s’alignant sur des référentiels officiels, les organismes conservent leur place sur le marché de la formation, tout en offrant plus de sécurité et de reconnaissance aux porteurs de projet.
Comment rendre une formation ACRE éligible au CPF depuis la réforme ?
Depuis la réforme ACRE de février 2025, les organismes de formation ne peuvent plus proposer de formations financées par le CPF dans le cadre de la création ou de la reprise d’entreprise, sauf si ces parcours aboutissent à une certification reconnue. Pour ceux qui souhaitent réintégrer ou conserver leur place dans ce dispositif, il devient essentiel de transformer leur offre et de respecter les nouvelles exigences de France Compétences.
Pour qu’une formation soit éligible au CPF, elle doit obligatoirement déboucher sur une certification inscrite au RNCP ou au Répertoire Spécifique. Plusieurs options s’offrent alors aux prestataires. Certains choisissent de concevoir leur propre certification, ce qui implique de monter un dossier technique rigoureux, de justifier des modalités d’évaluation, de prouver la pertinence économique du parcours et de passer devant une commission d’experts. Ce processus peut prendre plusieurs mois, voire plus d’un an, et demande une réelle structuration.
D’autres préfèrent rejoindre un organisme certificateur qui détient déjà une fiche enregistrée. Ils peuvent alors délivrer la certification en tant que partenaire habilité, à condition de respecter les exigences du certificateur en matière de contenus, de durée et de modalités d’évaluation. Cette solution s’avère souvent plus rapide et moins risquée, tout en garantissant une conformité immédiate avec les critères du CPF.
Quel que soit le choix, les organismes doivent également être certifiés Qualiopi. Sans cette certification, même les formations certifiantes ne peuvent pas bénéficier de financements publics. Cela implique donc une double exigence : proposer un contenu certifiant validé et prouver, via Qualiopi, que la prestation respecte les standards de qualité exigés par l’État.
Cette mise en conformité représente un investissement en temps et en énergie. Mais elle permet aux prestataires de se repositionner durablement sur le marché, avec une offre plus solide, plus valorisante et reconnue nationalement.
Le rôle de Qualiopi dans ce nouveau paysage
La réforme ACRE 2025 n’a pas seulement renforcé les critères de sélection des formations éligibles au CPF. Elle a aussi repositionné la certification Qualiopi comme un véritable pilier dans le contrôle de la qualité des actions de formation. Désormais, aucun organisme ne peut prétendre au financement d’une formation, même certifiante, sans pouvoir présenter un certificat Qualiopi en cours de validité. Cette exigence s’applique aussi bien aux donneurs d’ordre qu’aux sous-traitants impliqués dans l’action de formation.
Qualiopi joue ici un rôle de filtre. Il garantit que les prestataires de formation respectent une série d’exigences portant sur la clarté des informations, l’adaptation des contenus aux besoins des publics, le suivi des parcours, la qualification des intervenants, la collecte des évaluations et la dynamique d’amélioration continue. Ce référentiel, organisé autour de sept critères et trente-deux indicateurs, permet aux financeurs de s’assurer que l’argent public est investi dans des prestations sérieuses, traçables et utiles.
Dans le contexte post-réforme, Qualiopi ne se limite plus à une formalité administrative. Il devient une condition de légitimité. Il oblige les organismes à documenter leurs pratiques, à structurer leur ingénierie pédagogique et à justifier chaque étape du parcours apprenant. Il apporte ainsi un cadre rigoureux qui sécurise les apprenants, rassure les partenaires et renforce la crédibilité de l’offre.
Les prestataires doivent donc intégrer Qualiopi au cœur de leur stratégie. Il ne s’agit pas simplement d’obtenir la certification pour cocher une case, mais d’en faire un levier d’amélioration permanente. Dans un paysage où seules les formations certifiantes et conformes aux normes qualité restent finançables, Qualiopi devient le socle sur lequel repose toute légitimité d’intervention.
Pourquoi Qualiopi reste indispensable malgré la réforme ACRE
Même si la réforme ACRE 2025 a recentré l’éligibilité des formations CPF autour des certifications RNCP ou RS, elle n’a en rien diminué le rôle de Qualiopi. Au contraire, cette certification qualité s’affirme comme un prérequis incontournable, autant pour les organismes de formation que pour les sous-traitants souhaitant intervenir dans ce cadre réglementaire renforcé.
Qualiopi permet d’attester officiellement que l’organisme respecte un ensemble de critères exigeants portant sur la qualité des prestations qu’il propose. Cette certification n’a pas été conçue pour juger des contenus, mais bien pour vérifier que l’organisme applique des procédures rigoureuses dans l’analyse des besoins, le suivi des apprenants, l’évaluation des résultats, la qualification des formateurs et la traçabilité administrative. Ces éléments sont indispensables pour garantir une formation cohérente, efficace et conforme aux attentes du financeur.
L’exclusion des formations non certifiantes du CPF ne réduit donc pas l’importance de Qualiopi, bien au contraire. Elle renforce son rôle de filtre qualité. En imposant que seules les formations débouchant sur une certification reconnue soient éligibles, l’État ajoute un niveau d’exigence. Mais il conserve Qualiopi comme outil de contrôle des moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs certifiants.
Sans Qualiopi, un organisme ne peut plus prétendre à aucun financement public ou mutualisé, même s’il délivre une formation reconnue au RNCP ou au Répertoire Spécifique. De fait, cette certification devient la garantie de sérieux exigée à toutes les étapes : de l’inscription au parcours, de la pédagogie au suivi administratif.
Dans ce paysage réformé, Qualiopi demeure le socle qualité sur lequel repose toute la chaîne de légitimité. Il s’agit donc non seulement de l’obtenir, mais aussi de l’entretenir dans une logique d’amélioration continue, pour rester aligné avec les attentes du CPF et des financeurs.
Quelles démarches pour rester finançable après ACRE 2025 ?

Depuis la mise en œuvre de la réforme ACRE, rester finançable via le CPF ne relève plus d’une simple inscription administrative. Les organismes de formation doivent s’engager dans une démarche structurée et proactive pour répondre aux nouvelles conditions. Cette transition demande de la rigueur, de l’anticipation et une vision claire de l’évolution du cadre réglementaire.
La première démarche consiste à aligner les formations proposées sur une certification active au RNCP ou au Répertoire Spécifique. Pour y parvenir, les organismes peuvent envisager deux voies. Soit ils développent leur propre certification et engagent une procédure d’enregistrement auprès de France Compétences, soit ils s’appuient sur un partenariat avec un certificateur déjà reconnu. Dans les deux cas, ils doivent adapter le contenu pédagogique, formaliser les compétences ciblées et structurer des modalités d’évaluation conformes aux exigences du répertoire choisi.
Ensuite, il est indispensable de maintenir la validité de la certification Qualiopi. Cela implique de respecter les engagements pris lors de l’audit initial, de documenter les pratiques qualité, de suivre les retours des bénéficiaires, et d’ajuster régulièrement les processus internes. Les audits de surveillance et de renouvellement vérifient que l’organisme continue d’appliquer la logique d’amélioration continue attendue.
Par ailleurs, il faut veiller à la cohérence entre les supports de communication, les contenus pédagogiques et les informations transmises aux apprenants. Les financeurs comme la Caisse des Dépôts vérifient que les formations affichées sur la plateforme Mon Compte Formation correspondent à des actions certifiantes réellement mises en œuvre.
Enfin, les organismes doivent renforcer leurs compétences internes. Comprendre le fonctionnement de France Compétences, se former à la gestion des certifications, et anticiper les évolutions réglementaires devient indispensable pour sécuriser son positionnement sur le marché.
Quelles stratégies pour les organismes non titulaires de certification ?
Pour les organismes de formation qui ne disposent pas encore d’une certification enregistrée au RNCP ou au Répertoire Spécifique, la réforme ACRE 2025 constitue un défi majeur. Ces structures, souvent agiles et spécialisées, se retrouvent confrontées à une perte de financement potentiel si elles ne réagissent pas rapidement. Cependant, plusieurs stratégies permettent d’adapter leur activité à ce nouveau contexte sans nécessairement disparaître du paysage.
La première stratégie consiste à s’adosser à un certificateur reconnu. De nombreux organismes titulaires de certifications acceptent de travailler en partenariat avec des formateurs ou des structures plus petites. Ce type de collaboration permet de délivrer des formations éligibles au CPF, à condition de respecter les référentiels, les modalités d’évaluation et les exigences pédagogiques du certificateur principal. Cela implique une certaine standardisation, mais permet de rester dans le cadre légal sans attendre l’homologation d’un titre propre.
Une autre approche consiste à repositionner son offre vers des publics ou des dispositifs de financement non soumis aux mêmes contraintes. Certaines collectivités, chambres consulaires ou structures d’accompagnement proposent des aides à la formation pour les créateurs d’entreprise hors CPF. Les organismes peuvent adapter leurs contenus pour ces programmes, souvent plus souples, tout en conservant leur expertise métier.
Enfin, pour ceux qui souhaitent bâtir leur propre certification, il devient crucial d’entamer une démarche de reconnaissance officielle. Cela demande du temps, une ingénierie pédagogique aboutie et une compréhension fine des attentes de France Compétences. Il s’agit d’un investissement stratégique qui, à terme, permet une indépendance et une pérennité plus grande.
Dans tous les cas, ces organismes doivent continuer à renforcer leur qualité de service, même en dehors du CPF. La professionnalisation reste un levier clé pour conserver la confiance des partenaires, attirer les bénéficiaires et se préparer aux éventuelles ouvertures futures du cadre réglementaire.
Exemples de formations qui restent éligibles en 2025
Avec la réforme ACRE entrée en vigueur en février 2025, seules les formations menant à une certification inscrite au RNCP ou au Répertoire Spécifique peuvent continuer à être financées via le CPF dans le cadre d’un projet de création ou de reprise d’entreprise. Ce recentrage a exclu une grande partie des offres informelles, mais il reste néanmoins plusieurs types de formations parfaitement éligibles et pertinentes.
Les formations liées à la gestion administrative, à la comptabilité ou à la fiscalité de l’entreprise figurent parmi les plus couramment certifiées. De nombreuses certifications du Répertoire Spécifique valident des blocs de compétences ciblés, comme la gestion d’un budget prévisionnel, l’élaboration d’un business plan ou l’analyse des indicateurs de rentabilité. Ces modules permettent aux créateurs d’acquérir les fondements nécessaires pour piloter efficacement leur activité.
Certaines formations en stratégie commerciale, en marketing digital ou en communication professionnelle conservent également leur éligibilité lorsqu’elles mènent à une certification reconnue. Ces compétences figurent aujourd’hui parmi les incontournables pour lancer et développer une activité entrepreneuriale, en particulier dans les secteurs où la visibilité en ligne est déterminante.
Les parcours consacrés à la gestion de projet entrepreneurial, à la définition d’un modèle économique ou à la maîtrise des outils numériques professionnels peuvent également être éligibles, dès lors qu’ils s’inscrivent dans une logique de certification. Dans bien des cas, ces parcours sont adossés à des titres professionnels du RNCP orientés vers la création ou le développement d’entreprise.
Ce recentrage sur les formations certifiantes n’interdit donc pas l’accompagnement des créateurs d’entreprise, mais impose aux organismes de formation de structurer davantage leurs contenus, d’aligner leurs objectifs avec des compétences validées et de s’inscrire dans un cadre reconnu par les autorités publiques.
Conséquences pour les porteurs de projet entrepreneurial
La réforme ACRE 2025 ne touche pas uniquement les organismes de formation. Elle modifie aussi en profondeur le parcours des créateurs d’entreprise qui souhaitaient se former grâce à leur Compte Personnel de Formation. Jusqu’alors, de nombreux porteurs de projet utilisaient leurs droits CPF pour suivre des formations courtes, souvent non certifiantes, leur permettant de mieux comprendre les étapes de création, d’élaborer un business plan ou de maîtriser des outils de gestion. Ces parcours, bien que parfois basiques, répondaient à des besoins immédiats et concrets.
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, seuls les parcours certifiants sont éligibles au financement CPF dans le cadre de l’ACRE. Cela signifie que les porteurs de projet doivent désormais rechercher des formations plus longues, plus structurées, et surtout, reconnues par France Compétences. Pour certains, cela peut représenter un frein. Le niveau d’engagement requis augmente, tant en termes de durée que d’investissement personnel. Le choix se restreint, et la simplicité qui caractérisait l’ancien système disparaît progressivement.
En revanche, cette évolution présente aussi des bénéfices. Elle garantit aux apprenants une montée en compétence réelle, adossée à une reconnaissance officielle. Elle valorise leur parcours professionnel et leur permet d’acquérir des compétences directement mobilisables dans leur activité. En suivant une formation certifiante, le porteur de projet bénéficie aussi d’une meilleure légitimité auprès de ses partenaires, financeurs ou premiers clients.
Cette réforme oblige donc les porteurs de projet à s’engager dans une démarche plus rigoureuse, mais elle leur offre aussi des outils mieux adaptés aux réalités du terrain. Elle transforme la formation en un véritable levier de développement professionnel, bien au-delà d’une simple aide ponctuelle à la création d’entreprise.