Quand on prépare la certification Qualiopi, une question revient souvent :
Un formateur doit-il absolument avoir suivi une “formation de formateur” pour que son profil soit accepté lors de l’audit ?
Beaucoup le pensent. Il est vrai qu’on parle souvent de ce diplôme comme d’un passage obligé pour prouver sa légitimité. Pourtant, la réalité est plus souple que ça.
Le référentiel Qualiopi ne vous oblige pas à avoir un titre officiel pour chaque intervenant. Ce qu’il attend, c’est que vous soyez capable de démontrer que vos formateurs savent transmettre leurs savoirs, dans de bonnes conditions. Ce qui compte, c’est la cohérence du parcours, l’expérience, et les compétences pédagogiques. Pas forcément un diplôme en poche.
Dans cet article, on va clarifier ce que Qualiopi attend vraiment sur ce sujet. Vous verrez pourquoi une formation de formateur peut être un vrai plus, mais qu’elle n’est pas une obligation. Et surtout, on vous montrera comment préparer un dossier solide, même sans certification officielle.
L’objectif est simple : vous aider à y voir clair, à lever les doutes, et à aborder l’audit avec confiance, que vous soyez formateur indépendant ou organisme structuré.
Ce que dit Qualiopi sur les compétences des formateurs (Indicateur 21)
La question des compétences des intervenants est traitée par l’indicateur 21 du critère 5 du Référentiel Qualiopi. Celui-ci demande à l’organisme de formation de démontrer que les actions sont réalisées par des personnes disposant des compétences et qualifications nécessaires. Il ne s’agit pas d’une obligation de diplôme précis, mais d’une preuve de maîtrise professionnelle et pédagogique.
Le référentiel reste volontairement souple. Il ne mentionne pas de titre spécifique, ni d’obligation de posséder une formation de formateur. Ce qui compte, c’est la capacité à justifier que l’intervenant est à la fois compétent sur le contenu enseigné et apte à le transmettre de manière claire et structurée.
Pour répondre à cet indicateur, plusieurs types de preuves peuvent être acceptés. Il peut s’agir d’un CV détaillé, de diplômes liés au domaine d’intervention, de preuves d’expérience professionnelle, ou encore d’évaluations de précédentes sessions. L’objectif n’est pas d’imposer un parcours type, mais de valider la cohérence entre les missions confiées et les qualifications du formateur.
Un auditeur ne cherchera donc pas un certificat unique. Il vérifiera que vous êtes capable de démontrer, pour chaque intervenant, que la qualité de l’enseignement repose sur des bases solides. Cette approche ouverte permet aux organismes de faire appel à des profils variés, tant qu’ils peuvent prouver leur légitimité à former.
La formation de formateur : utile mais pas obligatoire lors de l’audit Qualiopi

Lorsqu’un organisme prépare son audit Qualiopi, il peut se demander si la formation de formateur est exigée pour valider les compétences de ses intervenants. La réponse est simple : non, ce n’est pas une obligation.
Le référentiel Qualiopi demande de prouver que les personnes qui animent les formations sont compétentes. Mais il ne fixe pas de diplôme précis. Il ne rend pas obligatoire un certificat de type « formateur professionnel d’adultes » ou une VAE. Ce qui compte, c’est de montrer que le formateur sait transmettre ses savoirs, quel que soit son parcours.
Avoir suivi une formation de formateur peut aider. Elle apporte des outils pédagogiques, des repères et une méthode. Pour un formateur débutant, c’est une vraie valeur ajoutée. Mais ce n’est pas le seul moyen d’être reconnu compétent par un auditeur.
L’expérience professionnelle joue aussi un grand rôle. Un intervenant qui forme depuis plusieurs années, avec des retours positifs et une bonne maîtrise de son sujet, peut être tout à fait légitime, même sans certification. Il faut simplement pouvoir le prouver avec des documents concrets : un CV, des évaluations de stagiaires, des lettres de recommandation ou des exemples de contenus.
En résumé, Qualiopi ne cherche pas un diplôme. Elle cherche des preuves que le formateur est capable de faire son travail correctement. La formation de formateur est donc un bonus, pas une condition. Ce sont les résultats, la pratique et la préparation qui comptent le plus.
Comment sécuriser votre audit Qualiopi sans diplôme de formateur ?
Vous, ou vos intervenants, n’avez pas suivi de formation de formateur ? Aucun diplôme pédagogique officiel en poche ? Rassurez-vous : pour Qualiopi, ce n’est pas bloquant. Ce qui compte vraiment, c’est votre capacité à préparer un dossier solide, qui démontre la légitimité de chacun à animer une formation.
Commencez par les bases : un CV clair, à jour, qui met en lien l’expérience du formateur avec les sujets qu’il enseigne. Même si certaines formations ont été animées ailleurs, hors de votre structure, cela reste pertinent à valoriser.
Ensuite, allez plus loin. Rassemblez des éléments concrets : des évaluations de stagiaires, des retours clients, des résultats de questionnaires de satisfaction. Tout cela montre que vos intervenants ont déjà formé, et qu’ils savent s’adapter à différents publics. Pensez aussi aux traces d’auto-formation : un webinaire suivi, une lecture métier, une montée en compétences sur un outil pédagogique. Ces preuves sont précieuses.
L’idéal est de formaliser tout cela dans un petit dossier RH ou pédagogique. Une fiche par formateur, avec ses compétences, ses domaines d’expertise, ses méthodes. Et si l’un d’eux est très pointu techniquement mais manque d’expérience en animation, montrez qu’il est accompagné ou formé en interne, petit à petit.
Ce que l’auditeur cherche, ce n’est pas un diplôme figé, c’est une cohérence entre le rôle de la personne et sa capacité à le tenir. Si vous prouvez que vos formateurs sont à leur place, vous répondez pleinement à l’exigence Qualiopi.
Conclusion sur Qualiopi et la formation de formateur
La certification Qualiopi ne vous impose pas d’avoir suivi une formation de formateur. Ce n’est tout simplement pas une obligation. Ce que demande l’indicateur 21, c’est que les personnes qui interviennent soient compétentes. Mais il ne fixe pas de diplôme précis, ni de parcours type à suivre.
L’auditeur ne cherche pas un papier officiel. Il veut s’assurer que la personne qui anime une formation sait ce qu’elle fait. Et pour cela, il existe plusieurs manières de le prouver : un CV bien construit, des exemples d’expérience terrain, des retours d’évaluation, ou encore des documents pédagogiques montrant la capacité à transmettre.
Bien sûr, avoir suivi une formation de formateur peut être un vrai plus. Cela donne des méthodes, des repères, une vraie base pédagogique. Mais ce n’est pas indispensable. Un professionnel avec de l’expérience, qui sait partager son savoir et s’adapter à un public, peut être tout aussi légitime — à condition de bien structurer ce parcours.
Le jour de l’audit, le plus important est de rassembler des preuves cohérentes. Mettez en avant ce que vos formateurs savent faire, comment ils le font, et dans quelles conditions. L’idée, c’est de rassurer l’auditeur en montrant que vos intervenants sont à la hauteur.
En clair : pas besoin d’un diplôme spécifique pour valider Qualiopi. Ce qui compte, c’est de montrer que vos formateurs sont compétents et à leur place. Et avec un dossier bien préparé, vous êtes déjà sur la bonne voie.