Comprendre, appliquer et réussir sa certification Qualiopi
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi met l’accent sur un élément fondamental : le taux d’obtention des certifications. Cet indicateur reflète l’efficacité réelle des actions de formation qui visent une certification professionnelle. Il offre aux bénéficiaires, comme aux financeurs, une donnée concrète pour évaluer la capacité d’un organisme à atteindre ses objectifs pédagogiques.
Dans le cadre de la certification Qualiopi, cet indicateur ne s’applique qu’aux prestations qui préparent directement à une certification professionnelle enregistrée au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou au Répertoire spécifique. Il ne concerne donc pas toutes les formations, mais uniquement celles qui visent une validation officielle des compétences acquises.
L’objectif est simple : fournir un taux de réussite clair, explicite, compréhensible, basé sur des données réelles et actualisées. Ce chiffre doit être disponible pour le public, facilement accessible et justifiable lors de l’audit. Il contribue à asseoir la crédibilité de l’organisme, en montrant que les apprenants ne sont pas seulement formés, mais qu’ils obtiennent effectivement leur certification.
L’indicateur 3 de Qualiopi s’inscrit dans la continuité de l’indicateur 2. Il précise l’impact concret de la prestation lorsqu’elle s’insère dans un parcours certifiant. Pour le réussir, l’organisme doit mettre en place un suivi rigoureux, des outils de collecte adaptés et une communication transparente.
Comprendre l’indicateur 3 du référentiel Qualiopi
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi complète la logique initiée par l’indicateur 2. Il demande aux prestataires de diffuser un taux d’obtention des certifications lorsque leurs prestations conduisent à une certification professionnelle. Cet indicateur donne une mesure concrète de l’efficacité des parcours proposés.
L’objectif est clair : informer le public, en amont de l’inscription, sur les résultats obtenus par les anciens bénéficiaires. Cela permet aux futurs apprenants de se projeter, aux partenaires de juger de la qualité du parcours, et aux financeurs d’évaluer la rentabilité pédagogique.
Cet indicateur ne s’applique qu’aux actions certifiantes. Il concerne donc les organismes de formation qui préparent à des certifications inscrites au RNCP ou au Répertoire Spécifique, ainsi que les CFA et les centres de VAE dans certaines conditions. Il ne s’impose pas aux bilans de compétences ni aux prestations sans finalité certifiante.
L’indicateur 3 Qualiopi demande de présenter un taux d’obtention clair, calculé selon une méthode fiable, et représentatif d’une période cohérente. Le guide de lecture recommande d’exprimer ce taux sur une base annuelle. Si l’organisme a plusieurs sessions ou parcours, il peut présenter une moyenne consolidée.
Le chiffre annoncé doit être vérifiable. L’auditeur peut exiger le détail des données sources : nombre de candidats, nombre de certifiés, périodes concernées. Il ne s’agit pas d’un argument marketing, mais d’une preuve qualité à part entière.
Maîtriser cet indicateur 3 permet de répondre avec transparence aux exigences de la certification Qualiopi tout en valorisant les résultats concrets de votre accompagnement.
Les exigences précises de l’indicateur 3
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi exige que l’organisme informe le public sur les taux d’obtention des certifications préparées, lorsqu’il propose des prestations certifiantes. Cette obligation concerne uniquement les actions qui mènent à une certification professionnelle enregistrée au RNCP ou au Répertoire Spécifique.
Concrètement, cela signifie que vous devez être capable de calculer et de diffuser un taux de réussite clair et compréhensible. Ce taux doit refléter le nombre de bénéficiaires ayant obtenu la certification, par rapport au nombre de personnes présentées à l’évaluation, sur une période récente. Le guide de lecture recommande une base annuelle, mais d’autres périodes peuvent être justifiées en fonction du volume d’activité.
L’information doit être accessible au public, c’est-à-dire publiée sur un support de communication comme le site internet, une plaquette, ou une fiche programme. L’objectif est de permettre aux futurs bénéficiaires de se projeter et d’évaluer la performance de la formation.
L’indicateur 3 Qualiopi exige également que les données soient fiables et vérifiables. Lors de l’audit, l’auditeur peut demander à voir les feuilles d’émargement, les résultats d’examen, ou un tableau de suivi des candidats. Le taux ne doit pas être présenté seul : il doit être accompagné d’explications sur la méthode de calcul, la période couverte, et la source des données.
Enfin, si l’organisme est récent et ne dispose pas encore de résultats, il doit l’indiquer clairement. Cette transparence est acceptée par le référentiel, à condition de préciser la méthode prévue pour suivre les résultats à l’avenir.
Qui est concerné par l‘indicateur 1 du RNQ ?
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi ne s’applique pas à tous les prestataires. Il vise spécifiquement ceux qui proposent des prestations conduisant à une certification professionnelle enregistrée au RNCP ou au Répertoire Spécifique. Il s’agit donc d’une obligation ciblée, mais incontournable pour les organismes concernés.

Les organismes de formation

Les CFA

Les centres de VAE

Les organismes proposant des bilans de compétences
Les preuves attendues pour l’indicateur 3
Pour valider l’indicateur 3 du référentiel Qualiopi, l’organisme doit être capable de présenter des preuves concrètes et vérifiables du taux d’obtention des certifications préparées. L’auditeur ne se contente pas d’un pourcentage affiché : il attend des éléments tangibles qui démontrent la fiabilité de ce chiffre.
La première preuve attendue est un tableau de suivi des résultats. Ce tableau doit répertorier le nombre de candidats présentés à la certification, le nombre de personnes l’ayant obtenue, et la période de référence. Chaque session doit être documentée avec précision, pour garantir la traçabilité des données.
Les résultats aux examens officiels constituent une preuve essentielle. Il peut s’agir d’attestations de réussite, de procès-verbaux d’évaluation, ou de relevés émis par l’organisme certificateur. Ces documents doivent être archivés de manière structurée et accessibles rapidement en cas de contrôle.
L’organisme doit également démontrer que ces résultats sont accessibles au public. Une capture d’écran du site internet, une fiche formation ou une brochure diffusée peuvent servir de preuve. Ce point est central : l’information doit être visible avant l’inscription du bénéficiaire.
L’auditeur peut aussi demander à vérifier la méthode de calcul utilisée. L’organisme doit être en mesure de justifier la formule employée, d’expliquer les choix faits, et de prouver que le taux annoncé reflète la réalité.
En résumé, pour réussir l’indicateur 3 Qualiopi, il faut une donnée claire, sourcée, datée, publiée… et prête à être démontrée. Cette rigueur rassure l’auditeur et renforce la crédibilité de l’organisme.
Outils et ressources utiles pour structurer votre taux d’obtention
Pour répondre efficacement à l’indicateur 3 du référentiel Qualiopi, il est indispensable de s’appuyer sur des outils simples, fiables et adaptés à votre organisation. Ces ressources facilitent la collecte, la vérification et la diffusion du taux d’obtention des certifications préparées.
Le premier outil essentiel est un tableau de suivi des résultats, créé sur Excel ou via un outil de gestion interne. Ce tableau doit contenir pour chaque session : la date, l’intitulé de la formation, le nombre de candidats présentés à l’examen, le nombre d’obtentions, et le calcul du taux final. Il peut intégrer des onglets spécifiques pour les preuves, comme les attestations de réussite ou les relevés de notes.
Un second outil utile est une procédure interne de traitement des résultats. Ce document précise qui collecte les données, à quel moment, comment elles sont archivées et à quelle fréquence elles sont mises à jour. Il renforce votre capacité à justifier la fiabilité du taux communiqué.
Pour la diffusion publique, un modèle de fiche formation avec encart “taux d’obtention” peut être créé. Ce modèle permet d’assurer l’uniformité des supports. Une version numérique sur le site internet garantit l’accessibilité du public, comme l’exige le référentiel Qualiopi.
Certains outils de gestion intégrés (LMS ou CRM) peuvent également générer automatiquement des statistiques. Si vous disposez d’un tel système, exploitez ses fonctions de reporting pour gagner en fiabilité et en réactivité.
Ces outils, même simples, permettent de présenter un taux d’obtention clair, à jour et conforme aux exigences de l’indicateur 3.
Les pièges à éviter dans l’application de l’indicateur 3
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi paraît simple, mais il comporte plusieurs écueils qui peuvent conduire à une non-conformité. Ces erreurs sont souvent liées à un manque de rigueur dans le suivi ou la communication du taux d’obtention des certifications.
Le premier piège est de publier un taux non justifié. Il est tentant d’indiquer un pourcentage approximatif ou flatteur. Mais sans preuves solides, ce chiffre perd toute valeur. L’auditeur attend un taux calculé sur des bases réelles, avec un historique traçable.
Un autre écueil courant consiste à ne pas actualiser les données. Un taux affiché depuis deux ans sans mise à jour n’est pas conforme. Le référentiel Qualiopi exige des données récentes, basées sur une période définie et cohérente. L’absence de date de référence est un signal d’alerte pour l’auditeur.
La diffusion incomplète ou inaccessible de l’information est aussi un point faible. Un taux d’obtention doit être porté à la connaissance du public. Si les données sont conservées uniquement en interne, ou perdues dans un document non publié, l’indicateur ne sera pas considéré comme respecté.
Enfin, certaines structures communiquent un taux global sans préciser le type de certification, la période, ou le nombre de candidats. Ce manque de transparence nuit à la lisibilité et peut être sanctionné lors de l’audit.
Éviter ces pièges montre que l’organisme maîtrise l’indicateur 3 dans l’esprit du référentiel Qualiopi : un indicateur fiable, utile et centré sur la qualité du parcours certifiant.
L’indicateur 3, une preuve concrète de votre engagement qualité
L’indicateur 3 du référentiel Qualiopi ne se résume pas à un simple pourcentage. Il constitue une preuve tangible de l’efficacité des actions menées par l’organisme. Il traduit la capacité à atteindre les objectifs pédagogiques fixés, en permettant aux apprenants d’obtenir une certification professionnelle reconnue.
Maîtriser cet indicateur, c’est démontrer que la qualité affichée est une réalité mesurable. C’est aussi rassurer les financeurs, les partenaires et les bénéficiaires sur le sérieux du parcours proposé. Un taux d’obtention fiable, transparent et à jour renforce la crédibilité de l’organisme et sa capacité à s’inscrire dans une logique d’amélioration continue.
Répondre efficacement à l’indicateur 3 Qualiopi, c’est intégrer une démarche rigoureuse à chaque étape : collecte des résultats, vérification des sources, présentation claire des données, et diffusion accessible. Même en cas de faibles volumes ou d’activité récente, une stratégie bien expliquée est toujours préférable à l’absence d’information.
La transparence attendue par le référentiel Qualiopi ne vise pas la perfection. Elle vise la cohérence, l’objectivité et la traçabilité. C’est cette posture qualité qui sera évaluée lors de l’audit.
En structurant vos données et en les communiquant de manière claire, vous transformez l’indicateur 3 en levier stratégique. Il devient un outil au service de votre image, de votre conformité et de votre engagement envers les apprenants.