Le 18 juillet 2025, un nouveau décret a été publié au Journal officiel afin de clarifier et encadrer les conditions de financement des parcours de validation des acquis de l’expérience (VAE) via le compte personnel de formation (CPF).
Ce texte, applicable dès le 1er août 2025, répond à la nécessité d’améliorer la qualité et la traçabilité des prestations proposées aux bénéficiaires. Il poursuit un double objectif : garantir un financement clair pour les titulaires du CPF et sécuriser la compétence des acteurs chargés de l’accompagnement.
Cette réforme s’inscrit dans une démarche globale de professionnalisation et de fiabilité des dispositifs de formation. Dans un contexte où la reconnaissance des compétences devient un enjeu majeur d’employabilité et de mobilité, ce cadre réglementaire renforce la confiance dans la VAE et incite davantage de salariés et demandeurs d’emploi à valoriser leur expérience professionnelle.
Cet article analyse les principaux apports de ce décret et montre en quoi il s’inscrit dans une logique qualité comparable à celle de la certification Qualiopi.
Le CPF, un financement désormais sécurisé pour les parcours de VAE
Jusqu’ici, la prise en charge des frais liés à la VAE via le CPF reposait sur des pratiques variables et parfois peu lisibles.
Avec ce décret, le législateur inscrit clairement dans le code du travail la couverture de l’ensemble des coûts liés à la VAE : frais d’accompagnement, frais de jury, démarches administratives et inscription sur les portails numériques officiels.
Cette clarification offre une visibilité bienvenue aux bénéficiaires et sécurise les financements pour les organismes. Elle facilite ainsi l’accès à la VAE, en levant les freins financiers souvent identifiés comme un obstacle.
Désormais, tout titulaire du CPF peut mobiliser ses droits sans incertitude quant aux montants et conditions de financement. En parallèle, cette mesure responsabilise les acteurs de la VAE, qui doivent veiller à une présentation transparente des coûts.
Le texte contribue ainsi à démocratiser la VAE, en la rendant plus accessible aux salariés, indépendants et demandeurs d’emploi désireux de faire reconnaître leur expérience.
Dans un monde professionnel en mutation, cette reconnaissance est une réponse adaptée aux besoins de flexibilité et de montée en compétence des actifs. En sécurisant ce financement, le décret contribue à un système plus équitable et plus cohérent.
Un encadrement rigoureux des acteurs pour une qualité garantie : VAE et CPF
Le décret ne se limite pas à préciser le financement. Il impose aussi un encadrement strict des acteurs habilités à accompagner les bénéficiaires de la VAE.
Désormais, seuls les organismes et accompagnateurs inscrits sur le portail national de la VAE et répondant à des conditions de certification pourront réaliser des prestations financées par le CPF.
Ces intervenants devront également être préalablement enregistrés sur des listes officielles prévues par la réglementation. Cette exigence vise à assurer la compétence et la légitimité des professionnels mobilisés.
Pour les bénéficiaires, c’est la garantie d’un accompagnement de qualité, délivré par des interlocuteurs reconnus et formés. Pour les organismes, cela implique une mise en conformité rapide, notamment pour vérifier leur inscription sur les portails et le respect des normes en vigueur.
Cette sélection encadrée prévient les dérives observées dans certains parcours où des prestations peu qualifiées pouvaient nuire à l’efficacité et à la réputation du dispositif.
En renforçant la confiance des usagers et des financeurs, cette réforme consolide la crédibilité de la VAE. Elle rappelle que la qualité des prestations passe par une stricte professionnalisation des acteurs et par des contrôles adaptés.
Ce cadre rigoureux s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue et conforte la vocation du CPF comme levier d’évolution professionnelle.
Un esprit commun avec la démarche qualité Qualiopi
Même si le décret ne mentionne pas directement la certification Qualiopi, il partage la même philosophie : garantir des prestations tracées, transparentes et délivrées par des professionnels compétents.
La certification Qualiopi impose déjà aux organismes de formation des exigences strictes en matière de qualité, d’évaluation des résultats et de satisfaction des bénéficiaires.
De la même façon, ce décret formalise des règles pour encadrer les acteurs de la VAE financée par le CPF. Pour les prestataires déjà certifiés Qualiopi, ces nouvelles obligations s’intègrent naturellement dans leurs pratiques existantes.
Elles valorisent leur engagement qualité et leur conformité aux attentes des financeurs publics. Cette cohérence entre dispositifs conforte la dynamique nationale en faveur d’une montée en qualité des parcours de formation et de reconnaissance des compétences.
Elle renforce aussi la confiance des bénéficiaires dans les prestataires, tout en assurant une utilisation rigoureuse des fonds publics.
En mettant la qualité au cœur des exigences, ce décret confirme que la professionnalisation reste indispensable pour rester compétitif.
Il illustre aussi la nécessité d’articuler les différents dispositifs nationaux autour d’un même socle de valeurs et d’exigences, au service des bénéficiaires et de l’employabilité.
Une application imminente et des enjeux stratégiques : VAE et CPF
Le décret entrera en vigueur dès le 1er août 2025, laissant peu de temps aux acteurs pour se préparer.
Cette échéance oblige les organismes d’accompagnement à s’assurer rapidement de leur conformité, notamment en vérifiant leurs inscriptions sur les plateformes et en adaptant, si besoin, leurs pratiques aux nouvelles règles.
Pour les bénéficiaires, cette réforme offre des garanties supplémentaires, avec des parcours sécurisés et des intervenants fiables.
Elle facilite également la compréhension du dispositif, en clarifiant les droits et obligations de chacun.
Dans ce contexte, les organismes ont tout intérêt à communiquer activement sur leur conformité et à valoriser la qualité de leurs services pour se démarquer.
Cette mise en œuvre rapide reflète la volonté des pouvoirs publics d’accélérer la professionnalisation et de renforcer la transparence des financements CPF.
Elle confirme également que la VAE occupe désormais une place stratégique dans les politiques d’emploi et de formation.
En offrant un cadre clair et en alignant les exigences sur celles de la formation professionnelle continue, ce décret marque une nouvelle étape dans la construction d’un système de formation et d’accompagnement fondé sur la qualité et la responsabilité.
Les acteurs qui sauront s’adapter rapidement en sortiront renforcés.